Chiisakobé Tome 1 et 2 de Minetarô Mochizuki

 
Prix : 15.00€
Format : 15 x 21 cm
Nombre de pages : 208 (Tome 1) / 224 (Tome 2)
Genre : Seinen / Vie Quotidienne
Edition : Le Lézard Noir
Numérique : Non




Résumé : Shigeji, jeune charpentier, perd ses parents et l’entreprise familiale, «Daitomé», dans un incendie. Se rappelant les paroles de son père, « uelle que soit l’époque dans laquelle on vit, ce qui est important, c’est l’humanité et la volonté», il fait le serment de reconstruire Daitomé.

Mais son retour à la maison natale s’accompagne de l’arrivée de Ritsu, amie d’enfance devenue orpheline et qu’il embauche comme assistante, et de cinq garnements au caractère bien trempé échappés d’un orphelinat. La cohabitation va faire des étincelles.

Adaptation du célèbre roman de Shûgorô Yamamoto situé dans la période Edo et que Minetarô Mochizuki transpose dans le Japon d’aujourd’hui, Chiisakobé attire d’abord le regard par son dessin pop, agréable et élégant, qui nous donne envie de nous attarder sur chaque case. De même, la finesse des expressions de ces personnages au caractère complexe nous incite à nous reconnaître en eux. D’une composition originale et rempli d’humour, l’univers de Chiisakobé charme le lecteur tout en le prenant rapidement dans son suspense : Shigeji parviendra-t-il à reconstruire Daitome ? Comment va évoluer la relation entre Ritsu et Shigeji ? Quel avenir attend les orphelins ?


La vie n'est ni prévisible ni facile.
Il faut juste être assez têtu pour garder la tête hors de l'eau.


Une phrase bien énigmatique, je l'avoue ! Ce n'est pas tellement mon style de mangas au départ. Je me suis laissée tenter car le tome 4 a reçu un prix à Angoulême, et que je trouvais la couverture très belle. Je me suis renseignée, plus ou moins : je n'ai pas cherché à lire le résumé. Histoire de garder la surprise. Une connaissance sur Instagram avait lu le premier, et en avait été déçue. Je n'ai pas lu sa chronique pour ne pas influencer ma perception du manga. Et je pense que j'ai bien fait !

Si vous voulez faire comme moi, et préserver la surprise de l’intrigue, sautez au paragraphe suivant. Pour ceux qui veulent en savoir plus, commençons ! Nous arrivons au début du premier tome alors qu'un incendie a détruit la vie de Shigeji, jeune maître artisan maçon. Cet incendie, en plus d’emporter l'entreprise familiale Daitome, a emporté les deux patrons et parents de Shigeji. Le jeune homme de 26 ans à tout perdu. Mais il ne va pas baisser les bras pour autant. Il entame sans attendre la reconstruction de Daitome avec ses faibles moyens. Pour l'aider dans la grande maison familiale qui accueille les deux apprentis qui on survécu à l'incendie, il décide d'embaucher une jeune femme, qui n'est autre qu'une ancienne amie d'enfance, Ritsu.

Je vous avoue que l'histoire semble de prime abord bateau. Voire inintéressante. Pourtant, je me suis laissée prendre au jeu ! Le personnage de Shigeji, avec son style d’hipster, ou artiste raté, me plaît beaucoup. Il semble détaché de tout, mais quand il montre son caractère et parle à Ritsu, on découvre qu'il n'est pas si insensible que ça. La jeune femme lui ressemble d'ailleurs beaucoup : elle exprime peu ses sentiments, je l'imagine avec une voix faible mais sûre, contrairement à l'autre femme de ce manga, qui est son parfait opposé, Yûko. Ritsu ne cherche pas forcément à plaire, alors que Yûko me semble être une femme fatale, avec un père très très bizarre... La diversité des personnages comme la ressemblance entre Ritsu et Shigeji m'a beaucoup plu !

On sent quand même qu'il va se passer quelque chose entre eux deux. Je ne sais pas comment, mais ça se sent. J'ai ressenti une tension entre eux quand ils sont dans la même vignette. Ils ont l'air tellement chacun dans leur monde que je me pose de sérieuses questions sur la façon dont ils vont finir ensemble... La présence de Yûko va aussi poser des problèmes à mon avis...

Par contre, je vous mets en garde sur le dessin. Vous commencez à me connaître, j'aime bien les dessins atypiques pour les mangas. Ceux-ci me rebutaient au départ. Ils sont très sobres, simplistes presque, les personnages sont parfois complètement retournés dans les vignettes. Quand j'y repense maintenant, j'ai adoré la simplicité des dessins, qui permet de se concentrer sur le texte. Car le texte à son importance ici. Ce manga est l'adaptation d'un roman. Le dessin si simple peut être compréhensible si le mangaka à voulu que le lecteur reste concentré sur le texte.

Je ne dirais pas que c'est un coup de cœur. J'ai été fortement intriguée, je veux savoir comment la relation entre Ritsu et Shigeji va naître, si elle naît bien évidemment, car je peux me tromper, comment Shigeji va reconstruire l'entreprise familiale, comment Yûko va évoluer aussi, et ce qu'elle veut… beaucoup de questions en deux tomes n'est-ce pas ! On verra si j'ai raison dans mes suppositions !

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